Sexologie
27 mai 2020 Sud Info

Sexe: pourquoi le confinement réduit votre libido!

Si votre libido est en berne depuis le confinement, pas de panique ! C’est tout à fait normal. La sexologue Marie Tapernoux nous explique pourquoi et vous propose quelques conseils.

« Je m’inquiète vraiment. Je n’ai plus de désir pour mon compagnon. Le néant. On vit pourtant bien ce confinement, on est même devenu plus complice. Je culpabilise. Est-ce à cause du confinement ? », interroge une internaute montoise sur un forum dédié à la sexualité.

Voici l'avis d'une sexologue sur cette question de perte de désir 

Les sexologues confirment également recevoir de plus en plus d’appels liés à ces inquiétudes. « J’ai pas mal d’appels de personnes qui s’inquiètent d’une perte de désir pour elle ou leur partenaire. Il y a beaucoup d’appels d’hommes. En temps normal, c’est plus souvent les femmes qui souffrent de cette perte de désir. Je pense donc que le confinement a bel et bien un impact au niveau du désir », nous confie Marie Tapernoux, sexologue.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène :

« Il y a le fait qu’on vit à des rythmes différents par rapport à la normale. On vit aussi toujours ensemble, il n’y a donc plus le manque de l’autre et les moments à deux ne sont pas toujours de qualité.

La quantité est là mais pas la qualité.

On prend moins soin de soi, on fait moins d’efforts vestimentaires. On ne peut pas non plus s’aérer en allant manger un bout ou boire un verre. Tous les moments de qualité qu’on avait avant ensemble, on ne les a plus. S’ajoutent à tout cela le stress du télétravail et la garde des enfants 24 h sur 24 », précise l’experte de « Mariés au premier regard ». « Je remarque que de plus en plus d’hommes rejouent aux jeux vidéo. Certains passent des heures en ligne, la fatigue induite peut aussi impacter la libido. En cette période de confinement, on grignote plus. Mais, si on est moins bien dans son corps, on est moins réceptif à un moment d’intimité. Enfin, la période est anxiogène. Quand on est stressé, on est moins réceptif ».

Faut-il s’inquiéter sur le long terme ?

Il ne faut pas s’inquiéter mais il faut tenir ça à l’œil afin d’éviter que cette perte de désir s’installe.

Pourquoi ? C’est un cercle vicieux. Le désir, c’est comme le sport. Plus on le pratique, plus on en a envie. Par conséquent, si on décroche, cela peut avoir un impact et on aura plus de mal à revenir en arrière. Je pense toutefois que les choses vont se décoincer naturellement avec le déconfinement. Il faut reprendre petit à petit ses habitudes d’avant ».

Sur Instagram, Marie Tapernoux propose des capsules vidéo où elle donne des conseils. « J’y explique de faire venir l’extérieur chez soi via des plats à emporter, des balades… On peut aussi faire des bains à deux, des apéros… Il faut essayer d’entretenir encore plus la relation de couple et les moments de qualité pour booster l’intimité. À la fin du confinement, on peut lister ce qu’on a acquis et ce qu’on aimerait maintenir. On peut lister ce qui a été compliqué et comment on peut y pallier. Un peu comme les bonnes résolutions de janvier ».

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