Troubles de la sexualité

Il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’il se passe dans notre corps : les changements hormonaux, la phase de puberté, les changements corporels, la contraception, la grossesse, le fonctionnement du corps féminin et masculin,... autant de questions que l’on peut se poser mais sans trop savoir à qui et surtout comment oser l’aborder.

Ayant une formation scientifique et une expérience en centre de planning familial auprès des jeunes et des moins jeunes, j’ai l’habitude d’aborder toutes ces questions de manière concrète et accessible (avec l’aide d’outils pédagogiques notamment). Il est tellement précieux de comprendre comment fonctionne son propre corps et celui de l’autre pour pouvoir, enfin, se libérer de certaines croyances, de certains tabous qui nous empêchent de profiter de notre sexualité en toute liberté. C’est dans cette optique que j’accompagne les jeunes, parents de jeunes ou adultes qui se posent des questions bien légitimes à ce sujet.

Trop souvent, je reçois des patientes qui me décrivent une réelle souffrance physique lors des rapports sexuels. Les origines peuvent être multiples mais le résultat est là : l’intimité est synonyme de peur de souffrir. Pas étonnant, du coup, d’entendre parler d’évitement, de craintes ou de refus systématiques lors des approches du partenaire. Et c’est le cercle vicieux de la frustration qui s’enlise avec le temps.

Face à un tel constat, il est en bien entendu difficile d’envisager une sexualité épanouissante. Qu’il s’agisse de vaginisme (contraction involontaire des muscles vaginaux qui rend la pénétration impossible ou douloureuse) ou de dyspareunies (douleurs intra-vaginale durant la pénétration), il est primordial de réagir avant que le phénomène ne s’accentue davantage. Par une écoute bienveillante, rassurante et déculpabilisante, je propose des pistes concrètes pour sortir, en douceur, de ce mécanisme de défense involontaire. Et c’est alors, progressivement, que la sexualité reprendra sa fonction première: procurer du plaisir.